La danse macabre d'Inkoo |
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Il existe une seule danse macabre en Finlande, à Inkoo, dans une église dédiée à saint Nicolas. Elle aurait été peinte entre 1510 et 1520. Au 17e siècle, cette fresque a été badigeonnée. Redécouverte en 1895, elle a alors été restaurée et "enjolivée" par un cadre décoratif peint autour de la farandole. Cette Kuolemantanssi (danse macabre en finnois) se distingue de la plupart des autres car elle se lit de la droite vers la gauche comme à Clusone ou à Hrastovlje. L'oeuvre comporte six vivants, qui sont difficiles à identifier, vu l'absence de texte. Cependant, on peut supposer que les laïcs et les ecclésiastiques y alternent, comme dans la plupart des danses macabres de l'époque. Cette présomption, si on l'accepte, restreint les possibilités : Cette fresque était à l'origine plus grande, puisque le premier personnage tend la main au-delà du cadre actuel de la peinture et qu'aucun cadavre ne l'accompagne. Il devait donc y avoir au moins une autre figure devant le roi. D'ailleurs, de nouveaux personnages ont été découverts récemment derrière la chaire, quelques mètres plus loin (voir l'intérieur de l'église). Une preuve irréfutable de l'ancienne envergure de cette oeuvre! Au centre, la farandole est interrompue par une fenêtre. Entre le noble et le moine, il manque un cadavre pour entraîner ce dernier dans la danse macabre. Les quatres corps décharnés sont tous recouverts d'un linceul; l'un porte une bêche, l'autre une faux. Ils ne sont pas peints dans un style maîtrisé, comme à Tallinn ou à Lübeck, mais plutôt naïvement, comme à Norre Alslev. Références Utzinger, Hélène et Bertrand. 1996. Itinéraires des danses macabres. Edition J.M. Garnier.
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